Sécurité : les Etats refusent de donner le pouvoir à l'OACI
L'OACI espérait se doter de nouveaux outils en matière de sécurité afin d'accroitre la conformité aux normes internationales. Mais les délégués de 150 États venus à cette réunion ont rejeté un projet de recommandation proposant de donner au conseil de l'OACI le pouvoir de retirer leur trigramme aux compagnies qui causent des préoccupations significatives en matière de sécurité aérienne. Soyons clair, sans code OACI ... interdiction de vol !
Personne n'était en désaccord avec le fait que l'on ne devrait pas permettre à une compagnie de poursuivre ses activités lorsqu'elle présente une menace grave mais les États ne veulent pas que l'OACI devienne un régulateur. Ils souhaitent conserver leur souveraineté de supervision.
A titre de consolation, la conférence a marqué des progrès en matière de transparence, et l'assemblée prévue à l'automne à Montréal, devrait examiner la possibilité de rendre publique l'information concernant la douzaine de pays qui posent problème en diffusant plus largement les informations sur les compagnies figurant sur les différentes listes noires. IATA, l'OACI, la FAA et la Commission européenne ont d'ailleurs signé une déclaration d'intention à cet effet.