Espagne: les sanctions
Trop heureux d'avoir trouvé les boucs émissaires qui vont faire écran médiatique à la fois à la situation de banqueroute dans laquelle est l'AENA comme à la situation économique précaire du pays tout entier, le gouvernement espagnol enfonce le clou et s'acharne sur les contrôleurs.
Plutôt que de jouer l'apaisement et de rouvrir une négociation saine sur les horaires et les conditions d'emploi, l'AENA a lancé plus de 430 procédures disciplinaires contre les contrôleurs grévistes et des poursuites pénales ont été entamées.
175 contrôleurs font ainsi l'objet d'une enquête pour sédition mais considérant qu'ils doivent dépendre maintenant de la justice militaire, 12 d'entre eux ont refusé de répondre aux questions du procureur civil de Madrid. Ils risquent jusqu'à huit ans de prison.
De son coté, l'USCA a présenté un recours devant le tribunal suprême contre l'activation de l'état d'alerte et la militarisation du contrôle aérien.