IATA : privatisation, liberalisation du contrôle aérien ...
Pour ceux qui avaient le sentiment que la pression était moins forte de ce coté là !!! Le communiqué de IATA à suivre montre combien il est urgent que le projet MOSAIC avance.
(Gold Coast, Australie) –
« Les prestataires de système de navigation aérienne et les compagnies
aériennes sont des partenaires de l’industrie du transport aérien.
Ensemble nous devons mener un programme pour réformer le secteur », a
déclaré Giovanni Bisignani, directeur général et chef de la direction
de l’IATA, l’Association du transport aérien international.
Giovanni Bisignani a déclaré lors d’une conférence régionale sur les
services de navigation aérienne organisée par Airservices Australia
« Notre programme commun repose sur trois piliers : la compétitivité,
une responsabilité vis à vis de l’environnement et la libéralisation.
Nous apprécions le leadership d’Airservices Australia qui rassemble les
prestataires d’Asie et du Pacifique en travaillant sur des solutions
régionales en harmonie avec le programme global de l’industrie. Il est
formidable de constater que notre coopération avec la Civil Air
Navigation Services Organization (CANSO) se traduit à présent par une
action et une exécution régionale. »
Compétitivité : « Les compagnies aériennes ont atteint des résultats
extraordinaires ces quatre dernières années. Les coûts unitaires hors
pétrole ont diminué de 13 %. Les coûts unitaires du travail ont baissé
de 33 % tandis que les coûts de distribution ont été réduits de 10 %.
Les compagnies aériennes absorberont 21 milliards de dollars de facture
pétrolière supplémentaire sans érosion de leur profitabilité », a
ajouté Mr Bisignani.
Giovanni Bisignani apprécie que les prestataires de système de
navigation aérienne commencent à considérer la productivité et
l’efficacité comme le point de référence, mais a noté que beaucoup de
travail reste à fournir pour améliorer la compétitivité.
Giovanni Bisignani identifie la tendance naissante pour les
gouvernements de privatiser les prestataires de système de navigation
aérienne comme un challenge. « La priorité de chaque privatisation doit
se porter sur la compétitivité – et ne doit pas être une opportunité de
remplir les caisses des gouvernements. L’Allemagne nous pose problème
car elle engraisse son prestataire de système de navigation aérienne en
vue d’une privatisation. Déjà nous voyons la base de coût augmenter de
15% avec des demandes pour une augmentation des taux d'unité presque de
13%. Les compagnies aériennes ne se préoccupent pas du propriétaire des
prestataires des systèmes de navigation aérienne à condition qu’ils
fonctionnent de façon efficace. Les privatisations ont besoin d’un fort
encadrement régulé. Le but doit être d’améliorer sans arrêt la
compétitivité, de baisser les coûts et de maintenir la sécurité des
opérations. C’est exactement ce qu’ont fait les compagnies aériennes.
Notre partenaire doit mener la même mission ».
Libéralisation : « Le
transport aérien a été la première industrie à opérer de manière
globale, mais nous sommes parmi les derniers à profiter de la
libéralisation. Les compagnies aériennes se battent pour obtenir des
libertés commerciales non prévues par le système bilatéral établi il y
a 60 ans. Nous avons besoin de la liberté de desservir des marchés
existants et de fusionner ou de se consolider quand cela a un sens", a
déclaré Bisignani. "Les prestataires de systèmes de navigation aérienne
doivent partager le même point de vue pour la consolidation de l'espace
aérien. Il y a trop de prestataires de services et de politiques
nationales, et la fierté joue également un trop grand rôle. La gestion
du trafic aérien est un service qui a besoin d'être effectué de manière
efficace et avec des économies d'échelle. Les frontières nationales
sont importantes, mais elles ne devraient pas stopper l'innovation.
L'Europe en est le pire exemple avec 35 prestataires qui représentent
un coût lié au manque de performance économique totalisant 1,4 milliard
d'euros. Ceci n'a aucun sens et nous ne pouvons pas nous le permettre !
Nous avons besoin d'un Ciel Unique Européen maintenant », a ajouté
Bisignani.